La procrastination: comment la combattre ?

 » Rien n’est plus fatiguant qu’un travail dont on repousse continuellement la réalisation » disait William James.

La procrastination est une pratique, une habitude qui consiste à remettre à plus tard certaines actions pourtant importantes. Elle n’est pas sans conséquence sur notre vie et notre état psychologique. 

De nos jours il est difficile de résister à l’infinité de distractions numériques qui nous envahissent mais il faut savoir que la procrastination existait déjà il y a 200 ans même sans la technologie !

Je vous propose d’abord un constat visant à vous déculpabiliser un peu car certaines situations ne sont pas liées à de la procrastination :

– la dépriorisation n’est pas de la procrastination par exemple! il s’agit d’un changement dans vos plans qui peut révéler une meilleure gestion de votre temps .

– le fait de reporter une tâche importante parce que vous vous sentez fatigué n’est pas non plus forcément de la procrastination sauf si ce report dure trop dans le temps et devient une pratique fréquente.

Vous ne vous rendez peut- être pas compte que la procrastination est un facteur de stress derrière cette impression  de soulagement que vous pouvez avoir en repoussant une action.

Le simple fait d’y penser peut vous mettre en auto dévalorisation ( je n’ai aucune volonté, sentiment de culpabilité) qui ne résout pas les problèmes et renforce la procrastination  .

En psychologie et neurosciences, on reconnaît 3 profils de procrastinateurs:

– les chercheurs de sensations fortes  qui attendent la dernière minute pour ressentir l’euphorie, la pression leur donne envie de relever le défi.  Celui qui dit « moi je travaille mieux sous pression donc je reporte toujours mon travail jusqu’à ce que la pression soit optimale et que je n’ai plus le choix de le faire  » . Je suis certaine que vous en connaissez vous aussi !

– ceux qui ont peur de l’échec ou du succès car ils sont principalement centrés sur l’opinion des autres à leur égard. Ils préfèrent qu’on dise d’eux qu’ils ne font pas d’effort plutôt qu’on pense qu’ils ne sont pas capables de le faire.

– les indécis qui ne peuvent pas prendre une décision car ils ne veulent pas engager leur responsabilité sur le résultat.

La procrastination est une habitude vraiment négative et dévalorisante, elle présente des effets sur la motivation, le bien- être et de fait sur la santé.  Elle est liée à un manque de confiance en soi, une faible estime de soi, la peur d’échouer comme de réussir …

Comment peut-on changer cette habitude alors ?

Tout d’abord en reconnaissant que vous êtes un procrastinateur, vous vous autoriserez à changer d’environnement permettant une meilleure concentration et à faire des pauses de quelques minutes dans votre journée, voir même à prévoir une heure par semaine pour travailler sur un sujet qui vous tient particulièrement à coeur .

Vous vous fixerez  des objectifs prioritaires, positifs, réalisables et réalistes. Vous les planifierez en tenant compte de vos contraintes et vos ressources.

Vous pouvez aussi vous accorder une récompense lorsque l’objectif sera atteint. Il conviendra de revoir votre liste d’actions tous les matins et de rayer ce qui n’est plus à faire. C’est bon pour la motivation de voir que le chantier avance !

Fixez vous des heures de consultation de vos mails pour ne pas vous disperser:  3 fois par jour par exemple vous pouvez vous autoriser à ouvrir votre boîte mail.

Fixez des dates butoirs à vos projets pour ne pas dépasser le temps imparti ainsi vous serez contraint de ne pas les reporter car vous aurez une idée précise de la date à ne pas dépasser, vous vous créez ainsi un sentiment d’urgence, en mettant des échéances spécifiques.

Découpez vos projets en petites tâches . Vous vous sentirez moins bloqué par l’ampleur d’une mission. Chaque tâche peut durer 15 mn par jour par exemple jusqu’à la réalisation complète du projet.

Un point important qu’il faut respecter c’est votre cycle naturel : vous travaillez mieux le soir ? Le matin ? Organisez vous en fonction de vos prédispositions naturelles.

Enfin, une étape essentielle à ne pas oublier : la vérification de votre organisation .

Pas question de sortir l’excuse habituelle « je n’ai pas eu le temps de finir, la journée est passée trop vite je n’ai pas vu le temps passer… » L’essentiel est de comprendre comment vous gérez votre temps au cours de votre journée.  Arrivez vous à définir un temps moyen pour traiter tel type de tâche ? Cela vous permettra de mieux vous organiser et d’affiner votre liste de To do .

Personnellement j’aime ressentir le bonheur d’avoir terminé une tâche, et j’ai vraiment envie de vous aider à trouver la motivation pour que vous y parveniez même si jusqu’à présent vous reconnaissiez être plutôt procrastinateur.

Je crois que nous avions déjà évoqué la méthode japonaise Kaizen dans un article précédent. Je vous rappelle en quoi elle consiste?

Cette méthode de la dernière minute repose sur le principe de s’accorder une minute ( ou peu de temps ) pour accomplir une mission afin d’éviter de se trouver des excuses pour s’y mettre.  Cet état génère de la motivation, de la joie à constater son avancement .

Aussi lorsque vous aurez répété cette étape du peu de temps ( ce peut être 5 mn par exemple) vous vous sentirez motivé pour augmenter le nombre de minutes et avancer à petits pas.

Les gens qui réussissent sont ceux qui sont dans l’action et pas forcément ceux qui ont des diplômes plein les poches, vous pouvez être très intelligent mais être un tel procrastinateur que tout le monde va vous passer devant un jour.

Ces quelques pistes ne vous suffisent pas?

prenez contact avec moi 😉

 

 

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